Sensations fortes garanties : Vols en Fouga Magister !

Récit incroyable de 2 pilotes de notre bel aéroclub qui ont eu la chance de voler en  Fouga Magister de la patrouille Tranchant !
5 Fouga emmenés par Hugues Duval leader et Jack Krine en solo charognard.

Une trés belle expérience pour découvrir un nouveau domaine de vol. Mention spéciale à Laurent VH pour la mise en relation.

Dimanche 31 Mai – Vol patrouille sur Fouga Magister  – Julien LEMIERE

Suite à un post de Laurent sur la page Facebook du club, j’ai pu réaliser un vol avec la Patrouille Tranchant. La Patrouille Tranchant, c’est une patrouille acrobatique qui vole sur 4 Fouga Magister, fondée par Hugues Duval et Jack Krine (ancien de la Patrouille de France 1977-1978). Rendez vous est pris pour le 31 mai sur l’aérodrome de Melun-Villaroche vers 14h30. Ce sera mon premier vol sur jet (hors avion de ligne) !

Le jour dit, le soleil est au rendez vous, les Fouga aussi, que j’aperçois sur le tarmac. Je suis en avance, et j’assiste au départ du vol précédent.

A leur retour, pendant que les avions font le plein (et ça prend du temps ! 4 avions, environ 600L par avion, et… une seule pompe !) je fais connaissance avec les pilotes, et on essaye les casques et les combinaisons. Au programme également, briefing de sécurité sur l’utilisation du parachute et le verrouillage/largage de la verrière.

On s’installe dans les avions, je vais voler avec Jack, en position n°4, tout à l’arrière de la patrouille : j’aurai une magnifique vue sur l’ensemble de la patrouille ! Mise en route : les réacteurs sifflent. Au sol  le bruit est assez strident, heureusement que ça s’arrange en vol ! On roule jusqu’à la piste et on s’aligne pour un décollage en deux paires. Mise des gaz, ça pousse assez fort, même si le Fouga n’a pas la réputation d’être surmotorisé ! On rassemble sur les deux premiers, et cap sur le terrain de la Ferté Alais en patrouille serrée, à basse altitude, pour une répétition de leur présentation. Un premier passage de reconnaissance, et on monte à 4500ft pour une boucle, toujours en patrouille serrée : piqué jusqu’à 300kts, et c’est parti ! Par rapport au Cap10 que je connais, le facteur de charge est plus fort, et surtout se maintient beaucoup plus longtemps ! Il faut bien penser à contracter les abdos pour éviter le voile gris. On enchaine plusieurs boucles et passages bas, puis on s’éloigne du terrain et des autres avions pour que je prenne un peu les commandes ! L’avion est assez vif mais on sent bien l’inertie par rapport à un DR400 ou un Cap.

Ensuite Jack reprend les commandes pour quelques barriques autour d’un autre avion : c’est impressionnant, surtout à basse altitude !

Puis on prend le cap retour sur Melun pour l’atterrissage. De retour au parking, après l’arrêt des moteurs, les entrées d’air laissent échapper un petit panache de vapeur de kérosène. Ça surprend, mais c’est normal.

En conclusion, une super expérience de pouvoir voler sur ces avions mythiques, et avec des pilotes de ce niveau ! Un grand merci à toute l’équipe de la patrouille Tranchant pour cette magnifique journée, et à Laurent pour me l’avoir proposée !

Dimanche 2 juin – Vol patrouille sur Fouga Magister  – Benoit MERIEAU

Rendez-vous pris au matin sur Melun Villaroche pour une mise en place à La Roche-sur-Yon en vue d’assurer une démo durant le meeting des Sables d’Olonne.

Grâce à Laurent de l’ACDIF, et quelques coups de fil plus tard, je retrouve sur le tarmac Hugues, Jack et Dominique pour préparer les avions à ce vol aller d’1h15 environ. La météo est belle, et les “Tranchant” prévoient de répéter quelques séquences et figures avec différentes positions de formation (colonne, combat). Tout le monde s’attelle aux pleins, nettoyage des verrières et chargement des lots de bord.

A l’aller avec Hugues (comme au retour avec Jack), j’aurais la chance de piloter l’avion à plusieurs reprises (et même de le poser de retour le soir sur Melun) en croisière comme sur des séquences relâchées de voltige et de profiter d’un travail d’équipe extraordinaire avec ces pilotes à la fois conviviaux et techniquement très pointus.

L’arrivée sur la Roche se fera en patrouille serrée, en colonne, avec une boucle, un trèfle suivi d’une grande barrique, le tout avec un point bas…bas et rapide. Départ au break, et posé des 2 Fouga avec ces 4 pilotes avec une séparation de 20s.

Sur place, accueil formidable des locaux et plus spécialement de l’équipe de François, SD Aviation et Top Gun voltige. Boisson rafraichissante et sandwichs offerts en sus!

Que ce soit en leader ou en ailier, la proximité des avions est telle que l’équilibre de l’avion que l’on pilote est doucement perturbé par la présence de son équipier. Ainsi en colonne, au niveau 100 vers 220kt indiqués en croisière, le leader corrige à piquer dès que le charognard est à moins de 3m. C’est assez impressionnant au début, mais la réactivité et la douceur de pilotage du Fouga mettent en confiance très rapidement.

Que garde-t-on comme souvenirs d’un tel vol? Une équipe formidable et simplement heureuse de voler dans des conditions magnifiques, une durée totale de vol de 2h30 environ, des tonneaux, des barriques, des passages en patrouille à l’arrivée sur la Roche. Le touché du Fouga en voltige comme en croisière est doux grâce au booster hydraulique et il sait rester agréable sans cette assistance. Héritage oblige de la maison Magister, cet appareil me rappelle beaucoup en évolution la voltige planeur. C’est une machine docile et performante, qui se pilote de façon sensorielle du bout des doigts (et des fesses!) avec délicatesse et rigueur.

Cerise sur le gâteau, La Roche étant le terrain de déploiement pour le meeting des Sables, tout le parc était là, à portée de main: Edmond et le Corsair, Fred et le F86, le Vampire, le P38 de Hangar 7, l’Hurricane, François et le L39,… et une équipe de pilotes copains déjà croisés en vol, en championnat de voltige ou en meeting.

Bref, on fait le plein d’images et de sensations sous facteur de charge. Si le meeting était bien aux Sables, croyez moi, les pilotes de retour de démo sur la Roche refaisaient une série d’évolutions sur place, juste entre-nous, pour le plaisir. Et c’était beau!