Visite à la maternité

Laurent nous propose un nouveau voyage original : Dijon Darois.
3 avions, 6 pilotes, 2 instructeurs – avec Arnaud Lemoine qui se joint au groupe-, et nous voilà réunis mercredi 16 juin à Chavenay.
Avec une météo CAVOK, un itinéraire évident, des avions en pleine forme tout comme les pilotes, le vol s’avère sans difficulté.

 
En fait, l’originalité de la sortie est la visite de la « maternité » de nos Robin qu’ils soient 250,…, 400, ou 401, puisque Robin Aircraft est installé historiquement aux abords mêmes de l’aérodrome avec un taxiway qui traverse la départementale, que nous ne prendrons cependant pas.
 
A l’arrivée, une piste courte en pente descendante (la 20), à prendre avec précaution, d’autant plus avec le vent de face qui manquait en ce mercredi de juin. La remise de gaz s’avère parfois utile pour mieux faire le coup d’après !
 
Grâce aux contacts de François, notre chef pilote, nous aurons droit à une visite complète des ateliers cornaqué par Médéric, le responsable de la communication. Et cela s’avère passionnant !
Après les années fastes de roaring seventies avec plus de 220 machines fabriquées par an, Robin a connu quelques vicissitudes, mais tout est reparti depuis 2012.
La visite commence par les ateliers de menuiserie, qui rappelle pour certains aéromodélistes nos petits montages. Le concept « fabriqué à la main » n’est ici pas un simple slogan pour les 17 artisans qui s’occupent du montage des cellules et des ailes. Pin d’Oregon, placage de bouleau, hêtre, épicéa, chaque essence contribue par sa solidité, sa souplesse, sa légèreté ou sa dureté à l’équilibre nécessaire des paramètres recherchés.
Nous continuons la visite avec l’atelier entoilage : A ne pas répéter, mais la toile tient allègrement le poids d’une personne.
Puis ensuite les ateliers peinture, tôlerie, mécanique,… Pour les artisans de Robin, on entre dans l’entreprise souvent par hasard comme Isabelle à l’atelier entoilage qui a travaillé dans l’imprimerie, au soin à la petite enfance,…, mais on y reste par passion.

Un 401, c’est 2000 heures au total, avec 800 heures de montage dont 80 pour la menuiserie de la cellule, 100 pour l’aile, 80 pour la sellerie. Plus surprenant, la peinture s’avère l’opération la plus longue avec près de 200 heures par appareil. En fait la seule opération rapide est la naissance même de l’avion avec la mise en croix : 3mn !
Clairement l’objectif de Robin est la croissance avec un plan de développement vers les 24 avions par an. Dans les ateliers visités, nous verrons un Cap 10 pour un départ en Pologne, un 401 pour l’Allemagne, un autre pour la Suisse, 2 appareils pour une école de pilotage en Belgique, et les ébauches encore de 2 Cap 10 pour l’Armée de l’Air.

Nous croisons quelques minutes le jeune chef d’entreprise, Casimir Pellissier qui dirige Robin, pour quelques échanges et nous devons malheureusement déjà envisager le retour. Pierre Robin, qui nous a quitté récemment en septembre dernier, serait heureux de voir son entreprise et ses avions continuer comme cela à se développer.
Conforté dans la fiabilité de nos appareils, le retour sur Chavenay s’effectue sans difficulté non plus.

Ah! Si vous voulez voir un DR401 dans un écrin original, rendez-vous dans les jardins de l’Elysée les 3 et 4 juillet où un exemplaire sera exposé dans le cadre du plan relance « fabriqué en France » pour représenter la Bourgogne – au côté d’ailleurs d’un G1 pour les Hautes Alpes-.

— Christophe

 

En PJ quelques photos dont un essai de résistance sur la toile et le 401 qui va partir dans le jardin de l’Elysée.

Test de resistance mécanique de la toile !