Voyage Club en Allemagne : Direction SINSHEIM

De manière générale, j’essaie d’organiser des sorties à but aéronautique, pendant, et à l’arrivée. De l’hydravion, de la voltige, et cette fois, un musée un peu particulier…

Nous l’avions tenté l’an dernier à deux reprises, mais les orages de mai en avaient décidé autrement. Alors cette année, j’avais programmé 3 tentatives de voyages club, pour aller à l’est, la première fut la bonne ! Olivier ainsi que Pierre Henry étaient de la partie.

En ce lundi de mai, la MTO s’annonce presque correcte. Le brouillard du matin prend le temps de partir sur Paris et l’est de la France, ce n’est qu’après le déjeuner que nous pourrons mettre enfin le cap sur Verdun, la première étape, Olivier aux commandes du GBIT.

Lorsque l’on vole vers l’est, il y a quelques contraintes. Les aérodromes pour refueler sont moins nombreux, il y a des zones militaires partout, plus les AZBA qui étaient actifs ce lundi. Une chance dans notre retard, ces couloirs militaires à basse altitude n’étaient plus actifs l’après-midi. Si vous partez par-là, préférez donc le week-end !

Une bonne surprise en écoutant la fréquence de Verdun en auto-info, de la voltige et la voix de mon ami Nicolas Ivanoff qui donnait un cours depuis le sol. Le monde est petit, content de le croiser, là. Les pleins complets, le plan de vol déposé, nous l’activons une fois en l’air auprès de la CRT d’Etain. Cap sur Speyer, pour passer en Allemagne. En direct, via les reliefs, fort heureusement il y a un peu de plafond. Car via Strasbourg, il y a beaucoup de zones du côté français alors qu’il n’y a rien coté allemand.

Petite farce à l’arrivée, notre radio n’est pas paramétré 8.33, et la fréquence de Speyer de 118.08 ne s’affiche pas sur le Garmin ! Qu’à cela ne tienne, nous demandons une alternative au contrôleur du SIV du coin qui nous donne le 118.075, ancienne fréquence qui marche encore probablement après avoir appelé Speyer. Pas question de changer les paramètres de cette radio en plein vol, d’autant plus qu’un rideau de pluie arrive sur la vallée de Rhin.

(Après recherche sur le site Web de Garmin et à tête reposée, j’ai appliqué le paramétrage 8.33 sans souci)

Speyer est une grande piste, moderne, quelques jets privés, un agent AFIS, une tour, des bureaux nickels, et nous. Accueil très sympa, l’AFIS prendra même la voiture du follow me pour nous accompagner au rent-a-car local de l’autre côté de la piste. Toujours agréable, on n’est pas habitués.

 

Nous avons opté pour la nuit à Heidelberg, à 30 min de Speyer. La ville est jolie, il y a un énorme château, de quoi se balader en fin de journée.

Le mardi à 9h précises, nous faisons l’ouverture du Technik Museum de Sinsheim, à 30’ de Heidelberg. Un musée immense, rempli de tout ce qui s’est fait de plus beau en matière d’objets roulants ou volants. Des centaines de voitures de collections, dans un état rare. Dehors, nous courons vers le Concorde, le Fox Bravo, nous sommes seuls à bord, une petite émotion pour celui-là qui me rappelle des souvenirs 16 ans plus jeune, et puis nous filons vers le Tupolev 144. La mauvaise copie… Celui-là est la version D, celui qui a probablement le plus volé avec environ 80 vols avec passagers. Le seul exemplaire présent en Europe. Impressionnant de le voir à côté du Concorde, cela permet de noter les différences.

Je vous passe tous les autres avions rares que nous avons pu visiter, la visite est bien mieux que le site web https://sinsheim.technik-museum.de/fr/ qui est dévalorisant.

Parmi les quelques photos ci-dessus, l’intérieur du Tu144, vous remarquerez un impressionnant tableau de fusibles !

Si vous y allez, gardez du temps pour Speyer, car en bout de piste, il y a le même musée. Aussi grand, mais avec d’autres machines. Vous le verrez de loin avec son 747 perché sur des poteaux de plus de 20 mètres, que l’on visite. On peut même aller sur une des ailes.

Nous l’avons parcouru au pas de course, afin de pouvoir rentrer en fin d’après-midi. On y trouve d’incroyables machines, voire même des bateaux, ainsi qu’un U-boat que l’on visite !

Dans un des hangars, la navette russe Bourane. Celle-ci a volé pour des essais, mais n’est pas allée dans l’espace.

Les visites sont très sympas, les musées sont adaptés pour les enfants si vous y allez ensemble, avec des jeux et des toboggans un peu partout là où les avions sont perchés. C’est plus rapide pour redescendre. Mon iPhone me dit que nous avons gravi 36 étages dans la journée !

A 16h30, Olivier enfonce la manette des gaz, aligné piste 16, retour vers Chavenay que nous atteindrons environ 3 heures plus tard. Bravo à Olivier et Pierre Henry pour ces belles navigations en terres germaniques !

Laurent